Au cours des 10 dernières années, l’économie tunisienne est devenue plus complexe et axée sur les exportations, surpassant ses pairs régionaux. Cependant, son potentiel d’innovation n’a pas encore été atteint.
La Tunisie est un pays à revenu moyen dont le produit intérieur brut (PIB) augmente de 3,5% par an pendant la période avant la révolution de 2008-20101. Elle a un environnement macroéconomique assez sain, et une économie relativement bien diversifiée et orientée vers l’exportation soutenue par l’investissement étranger direct (IDE).
En 2011, les exportations représentaient 51% du PIB du pays. Sept secteurs ont représenté 80% du commerce des biens et services: fabrication textile, fabrication électronique, électrique et mécanique, fabrication chimique, agriculture, tourisme et technologies de l’information et de la communication (TIC).
Le secteur des services a représenté en 2011 plus de 45% du PIB, fortement représenté par les TIC. Ce secteur représente à lui seul 10% du PIB du pays et affiche un potentiel élevé en Tunisie, avec un marché estimé à 4,8 milliards d’euros et un taux de croissance annuel composé de 6% entre 2007 et 2012.
Les secteurs industriels sont également bien représentés dans l’économie, avec un poids accru de l’électronique et des industries électriques (EEI), soit un marché estimé de plus de 2,2 B € en 2012, en croissance de 16% dans la période 2005-2010.
Les forces relatives des intrants et extrants éducatifs du pays sont les principaux moteurs de l’économie. En 2011, les indicateurs de développement humain des Nations unies pour la Tunisie étaient supérieurs à la moyenne régionale, mais toujours inférieurs à 0,87 pour l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La même année, le niveau d’alphabétisation était de 78% de la population contre 98% dans l’OCDE. Outre les fondamentaux, le taux de scolarisation des écoles secondaires est également élevé, atteignant 90% en 2009.
En matière d’extrants éducatifs, tels que mesuré par le Programme de l’OCDE pour l’évaluation internationale des étudiants, La Tunisie a amélioré sa performance (sur l’échelle Science 401 en 2009 contre 386 en 2006), mais toujours en retrait par rapport à la moyenne de l’OCDE (501 en 2009).