Le rôle de la diaspora tunisienne dans l’économie du pays

La diaspora tunisienne, regroupant des leaders, des entrepreneurs, des chercheurs, des investisseurs, des acteurs influents, contribue activement à diversifier les relations économiques entre la Tunisie et leurs pays d’accueil. E réseau constitue une richesse stratégique pour soutenir le développement économique, à condition d’être mieux organisé grâce à des politiques adaptées, des mécanismes incitatifs et une amélioration du cadre des affaires. Elle incarne un avantage distinct qu’il est essentiel de mettre en valeur et de renforcer.

Le rapport de la Banque Mondiale

La question des migrations et de la diaspora revêt une importance stratégique pour le développement, selon les analyses de la Banque Mondiale. Lors d’un récent événement économique majeur, cette thématique a été présentée comme un levier clé pour favoriser le progrès des nations, notamment par son impact sur les transferts de fonds, le partage de connaissances et le développement des compétences globales.

Un rapport publié par l’institution en 2023 a mis en avant un cadre structurant pour orienter les politiques migratoires, en recommandant aux pays d’origine d’intégrer la migration dans leurs stratégies de développement. Cela inclut notamment la facilitation aux flux financiers, souvent supérieurs aux investissements directs étrangers et à l’aide publique au développement, comme en témoigne un montant mondial de 656 milliards de dollars transférés vers des économies à revenu faible et intermédiaire.

En Tunisie, la Banque Mondiale collabore avec le gouvernement pour stimuler la création d’emplois de qualité via le secteur privé, tout en renforçant le capital humain et la résilience climatique. L’investissement de la diaspora dans des secteurs porteurs, tels que la transition énergétique et l’économie verte, est également perçu comme une opportunité essentielle. Créer en environnement favorable à ces investissements apparaît indispensable pour dynamiser le secteur privé et renforcer les synergies avec l’écosystème local.

La diaspora tunisienne est un pilier de l’économie national

Les transferts de fonds réalisés par les Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) constituent une ressource financière stratégique pour le pays. En 2023, ces flux ont dépassé 7 milliard de dinars, contribuant de manière significative au financement de la dette extérieure. Ces transferts, marqués par leur constance et leur résilience, ont continué de croître, même en période de crises mondiales, notamment depuis 2011 et durant la pandémie de Covid-19.

Au-delà de leur apport monétaire, les TRE se distinguent par leur rôle actif en tant qu’investisseurs et créateurs d’entreprises. Ils injectent des capitaux, mobilisent leurs réseaux et partagent des compétences pour dynamiser divers secteurs économiques. L’immobilier et les services figurent parmi les secteurs les plus impactés par leurs initiatives. Par ailleurs, des programmes comme Mobi-TRE témoignent de l’implication directe de la diaspora dans le développement des zones marginalisées, notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Est. A travers des projets ciblés dans l’agriculture, l’artisanat et l’agroalimentaire, ces investissements renforcent le développement régional out en soutenant la réduction des disparités socio-économiques.

La Tunisie : Les secteurs les plus prospère en 2024

top-view-business-items-with-growth-cones-arrow

Au premier trimestre de 2024, les chiffres publiés par la TIA révèlent une hausse impressionnante marquant une progression de 34,6% comparativement à la même période de l’année précédente, pour atteindre un montant de 1249,6 millions de dinars.

Cette avancée notable se traduit par l’ajout de 16 251 nouveaux postes, correspondant à une croissance de 15% par rapport de l’année antérieure. Parmi ces investissements, les nouveaux projets se démarquent par leur impact majeur, avec un total de 1038,7 millions de dinars, soit 83% de l’ensemble des fonds engagés. Ces projets devraient générer 13 767 emplois, représentent 85% du total prévu.

Le tourisme

Au cours des cinq premiers mois de 2024, l’économie tunisienne a montré des progrès significatifs, notamment grâce à une amélioration de la balance courante, selon les données de la Banque centrale de Tunisie. Les échanges extérieurs ont joué un rôle clé, avec une augmentation des recettes d’exportation atteignant 26,7 milliards de dinars, soit une hausse de 3,3% tandis que les importations ont reculé de 2,5% pour s’établir à 33,2 milliards de dinars à la fin de mai. Cette tendance a permis de réduire le déficit commercial, qui est passé à 6,413millions de dinars, contre 8,101 millions un an plus tôt.

En fait, le tourisme a également joué un rôle positif, avec des recettes touristiques atteignant 2,144 millions de dinars dépassant ainsi les niveaux de 2019, avant la pandémie, et contribuant à l’amélioration de la balance des services.

Malgré une augmentation du déficit énergétique, qui représentait 78% du déficit total à la fin de mai 2024, les secteurs non énergétiques ont affiché des résultats encourageants. Ce contexte favorable a conduit à une réduction du déficit courant à 1,581 millions de dinars, contre 3,596 millions un an plus tôt, renforçant progressivement les réserves en devises. Sur le plan monétaire, le dinar a connu des évolutions contrastées, s’affaiblissant légèrement face au dollar américain tout en se raffermissant par rapport à l’euro. Cette stabilité relative a contribué à limiter les pressions inflationnistes, favorisant ainsi un climat économique plus serein.

Les technologies de l’information et le TIC

La Tunisie se distingue parmi les leaders africains en matière de développement des technologies de l’information et de la communication, reflétant des avancées vers une connectivité universelle. D’après le rapport « Measuring Digital Development-ICT Development Index 2024 », évaluant 170 pays sur la base de 10 indicateurs, la Tunisie obtient un score de 77,2 sur 100, se positionnant à la huitième place en Afrique, bien au-dessus de la moyenne continentale de 50,3 points. Cette progression, marquée par une hausse de 3,1 points en un an, est principalement due à l’augmentation des utilisateurs d’internet, atteignant 92,8% en 2024, et à une couverture mobile solide, avec 98% en 3G et 99,5% en 4G. Cependant, il reste essentiel de réduire les disparités régionales et sociales pour renforcer encore ces résultats et développer l’économie numérique.

Les énergies renouvelables

Un rapport récent de la Banque mondiale anticipe une croissance économique notable en Tunisie, avec des gains de 1,1% à 1,75% d’ici 2030, grâce à l’expansion des énergies renouvelables. Intitulé « Une énergie renouvelée pour l’économie », il souligne l’importance des projets dans ce domaine pour résoudre les défis économiques et environnementaux du pays. Un scénario de décarbonation profonde offrirait des avantages immédiats, notamment une réduction des coûts énergétiques, profitant surtout à l’industrie et à l’agriculture. Bien que la dette publique augmente, les investissements, principalement privés, pourraient soutenir la transition énergétique avec un cadre réglementaire approprié.

Les Effets de la Numérisation sur l’Économie Tunisienne

numerology-concept-composition

En Tunisie, le secteur numérique présente un potentiel considérable pour stimuler la compétitivité et générer des emplois. Pour établir les infrastructures et l’écosystème indispensables à son essor, l’Etat tunisien a élaboré un plan sectoriel intitulé « Tunisie numérique 2020. »

Ce plan ambitieux vise, entre autres, à positionner la Tunisie parmi les trois premiers pays en matière de délocalisations, à devenir le leader de la sous-traitance informatique dans la région MENA, et à faire du numérique et de l’innovation les moteurs d’une nouvelle croissance économique.

L’économie digitale englobe des éléments et aspects variés

La particularité de l’économie numérique, par rapport à d’autres secteurs, réside dans sa diversité. Elle ne se limite pas un domaine précis, mais touche presque toutes les industries.

Un nombre croissant de marques et d’organisations de tous types utilisent les réseaux sociaux comme principal levier marketing. Cela inclut des géants comme Nike et Apple, mais aussi des ONG comme Greenpeace, des banques, des journaux, etc.

Le numérique offre des opportunités illimitées aux entreprises, y compris celles qui peinent à se faire connaître, comme celles de l’industrie de l’acier, ou celles ayant une clientèle restreinte. Il est beaucoup plus simple et économique de créer un site web que d’ouvrir un magasin physique. Le commerce en ligne est ainsi accessible à toutes les entreprises, leur permettant de vendre à des clients partout dans le monde, sans aucune barrière géographique.

Le numérique dynamise l’économie tunisienne 

En Tunisie, le développement numérique représente un enjeu crucial pour l’économie. Selon l’Agence tunisienne d’internet (ATI), le nombre d’utilisateurs d’internet a atteint 8,1 millions, soit environ 70% de la population, marquant une forte augmentation. Le commerce électronique connaît également une expansion rapide, avec croissance de 33% du chiffre d’affaires en un an, atteignant 660 millions de dinars tunisiens, d’après la Fédération tunisienne de l’e-commerce. La croissance des startups est un autre aspect clé, avec environ 700 entreprises technologiques en forte progression ces dernières années, selon l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation. En outre, l’impact du numérique sur l’emploi est notable, le secteur employant plus de 57 000 personnes en 2022, toujours selon l’ATI. Ces données révèlent que le secteur numérique est en plein essor en Tunisie, offrant des perspectives prometteuses pour l’économie et l’emploi. Toutefois, des défis subsistent, notamment en matière d’infrastructures numériques et de développement des compétences.

Les relations commerciales entre la Chine et la Tunisie

Tunisia Flag Wrinkled On Dark Background 3D Render

La Chine fut l’une des premières nations à répondre à l’appel de la Tunisie, avec laquelle elle entretenait des relations robustes, fondées sur une coopération fructueuse. En conséquence, de nombreux mégaprojets figuraient à l’agenda des deux pays, certains déjà achevés, d’autres encore en cours de réalisation. Par ailleurs, de nombreux contrats ont été conclus à la suite des divers accords signés dans les domaines des infrastructures, des technologies et du tourisme.

Des relations fructueuses entre la Tunisie et la Chine

Depuis le président Kais Saied a dénoncé le programme de réformes comme des diktats du FMI, la possibilité d’un partenariat avec le Brics et d’un renforcement des échanges commerciaux avec la Chine est fréquemment abordée. Les responsables du gouvernement de Najla Bouden ont souligné à plusieurs reprises qu’il n’existe pas d’autre alternative à l’accord avec le FMI. Bien que cet accord porte sur seulement 1,9 milliard de dollars, il ouvrirait la voie à d’autres arrangements financiers et aides de pays voisins et alliés. Selon des experts, la Tunisie doit mobiliser vingt milliards de dinars pour combler le déficit budgétaire cumulé, avec un manque de dinars pour 2023. Le gouvernement, en place depuis octobre 2021, a réaffirmé son attachement à cet accord.

La conclusion de l’accord a été marquée par une lenteur notable, vraisemblablement due au refus du président de la République d’emprunter cette voie. Cette position a été confirmée le 6 avril 2023, lors d’un discours commémorant le décès de Habib Bourguiba, où il a qualifié les accords de diktats étrangers. Contrairement, aux affirmations des ministres de l’Economie et des Finances, Samir Said et Sihem Nemsia, selon qui les réformes étaient issues d’un travail interne, le président a souligné la nécessité pour la Tunisie de compter sur ses propres ressources. Ces déclarations ont suscité des critiques sur les partenariats et des appels à un repositionnement vers le Brics, une coalition politique regroupant le Brésil, l’Inde, l’Afrique Sud, la Russie et la Chine, en opposition à la domination du G7. Certains ont loué cette alliance potentielle, tandis que d’autres ont souligné l’importance des échanges commerciaux avec la Chine pour l’économie tunisienne.

La Chine renouvelle son intention d’investir en Tunisie

Le 31 mai 2024, les présidents Xi Jinping et Kais Saied ont annoncé un partenariat stratégique entre la Chine et la Tunisie. Lors de cette visite d’Etat, Xi  souligné que, depuis six décennies, les deux nations se respectent et se soutiennent, malgré les défis mondiaux. Renforcer ces relations répond aux intérêts fondamentaux de leurs peuples. Xi a exprimé l’engagement de la Chine à approfondir la coopération et d’élever les relations bilatérales à un nouveau niveau. La Chine soutient la Tunisie dans son développement autonome et ses réformes, a-t-il souligné.

Les compétences clés du travail de demain

still-life-business-roles-with-various-mechanism-pieces

L’univers professionnel est en constante évolution, avec des aptitudes techniques qui se renouvellent  sans cesse et des professions émergentes, tandis que d’autres se modifient ou disparaissent. Parallèlement, certaines qualités relationnelles se révèlent essentielles pour progresser dans sa carrière. Les innovations technologiques bouleversent notre cadre de travail, nous incitant à acquérir de nouvelles expertises.

La collaboration à distance

Dans des organisations réticulaires aux équipes polymorphes, évolutives, distantes et multiculturelles, où les communautés virtuelles et réseaux sociaux remplacent les structures verticales, savoir collaborer et coopérer à distance devient clé. Cela se traduit par une grande qualité relationnelle : communication interpersonnelle, partage, écoute, et la capacité à se connecter aux autres pour établir des relations authentiques, nécessitant une bonne connaissance de soi et  des divers profils psychologiques. Cela inclut également la maîtrise des outils de collaboration en ligne, synchrones et asynchrones, ainsi que la connaissance de plusieurs langues, dont une parfaite  maîtrise de sa langue maternelle et de l’anglais, avec une sensibilité aux différences culturelles.

Communication par le numérique

Lorsqu’on évoque le numérique, on pense souvent aux plateformes et aux médias comme YouTube et Twitter, mais moins aux actions réalisées. Bien que la maîtrise des outils soit cruciale, elle demeure insuffisante. L’alphabétisation digitale nécessite rois compétences complémentaires : rechercher, accéder, filtrer et synthétiser les informations de manière critique et méthodique ; créer un contenu apportant une réelle valeur ajoutée pour les autres, au-delà du simple partage, en développant une pensée critique apte à construire des concepts et à donner du sens ; et enfin, produire et diffuser des contenus multimédias adaptés, tels que blogs, videocasts et slideshares.

 Intelligence émotionnelle

Une aptitude essentielle à considérer est la conscience de ses propres émotions, ainsi que la maîtrise et l’expression de celles-ci. L’intelligence émotionnelle englobe l’empathie, un pilier  fondamental du management efficace, et l’intégrité. Elle constitue d’ailleurs une des distinctions majeures entre humains et machines.

La flexibilité cognitive se réfère, elle, à l’aptitude à passer d’un concept à un autre ou à en combiner plusieurs simultanément. Plutôt que de se focaliser sur la spécialisation, de nombreuses entreprises privilégient désormais des candidats possédant un éventail diversifié de compétences, leur permettant de résoudre des problèmes de manière innovante. Cette capacité à ailler pensée créative et logique offre un avantage significatif, notamment avec l’émergence de postes requérant une utilisation équilibrée des deux hémisphères du cerveau humain.

La créativité et l’innovation

La créativité est fréquemment attribuée aux métiers visuels tels que le graphisme, la photographie et le design. Si elle est indubitablement cruciale dans ces domaines, cette compétence s’avère tout aussi essentielle pour de nombreuses autres professions. Être créatif, c’est donner libre cours à ses idées et s’efforcer de les exploiter au mieux. Bien que souvent cela ne mène pas à un projet achevé, l’essence même de la créativité réside dans l’élaboration des idées. Pour les professionnels de demain, cette capacité sera particulièrement précieuse, facilitant l’innovation et l’évolution continue, évitant ainsi de se reposer sur leurs lauriers.

Esprit d’initiative et d’entreprise

Plus que jamais, votre avenir dépend de vos actions. La liberté d’entreprendre, que ce soit en interne ou en externe, n’a jamais été aussi vaste.

La capacité de concrétiser des idées repose sur plusieurs éléments : une motivation profonde, où la passion constitue le moteur principal de votre engagement. En identifiant ce qui vous passionne et en vous concentrant sur des activités connexes, vous maximiserez vos chances de réussite. La prise de risques et la gestion efficace de vos projets pour atteindre vos objectifs sont également nécessaires.

Tunisie : Le Smig ne cesse de baisser face à l’inflation, les travailleurs de plus en plus fragilisés

 

15666

Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) constitue le seuil légal de rémunération pour les travailleurs des secteurs industriel, commercial et des services. Fixé par la législation, il est ajusté périodiquement en fonction de l’inflation et des conditions économiques.

Le Smig sert de référence dans les négociations salariales et les conventions collectives, ainsi que dans le calcul des prestations de sécurité sociale et des impôts.

Les défis du salaire moyen en Tunisie face à l’inflation et au chômage

En 2023, selon l’Institut national de la statistique (INS), le salaire moyen en Tunisie s’élève à 640 dinars tunisiens par mois, soit environ 220 euros.

L’inflation reste élevée, notamment dans le secteur alimentaire, avec une hausse annuelle des prix de 13%. La situation risque de se détériorer davantage si les prix de pétrole et des matières premières continuent de grimper. Cette dynamique impacte particulièrement les ménages à faible revenu, pour qui les dépenses alimentaires représentent une part significative du budget.

L’inflation, véritable impôt sans législation, érode les revenus réels, ce qui pourrait inciter davantage de irrégulières. Par ailleurs, le taux de chômage en 2023 atteint 18,2%, affectant près d’un quart de la population active. Le chômage est particulièrement élevé chez les femmes et les jeunes diplômés.

La Tunisie se trouve actuellement plongée dans une crise économique persistante, dont les répercussions néfastes sur le tissu social sont indéniables. Cette conjoncture a engendré une diminution du pouvoir d’achat chez les citoyens tunisiens, tout en exacerbant les disparités sociales.

Pour remédier à cette situation préoccupante, il est impératif que notre nation chère renforce ses filets de sécurité sociale, diversifie ses sources d’approvisionnement alimentaire et optimise l’efficacité de la production ainsi que des commerces alimentaires. De plus, une réforme en profondeur de l’enseignement supérieur s’avère nécessaire afin d’aligner plus étroitement les cursus sur les besoins du marché du travail, un chantier crucial qui rejoint celui de la refonte de l’éducation nationale.

Les types de Smig en Tunisie

En Tunisie, le salaire minimum interprofessionnel garanti varie selon la profession, la compétence et l’expérience des travailleurs.

Les principaux types de Smig incluent :

Smig pour les travailleurs compétents : destiné aux individus possédant une compétence professionnelle ou une expérience notable dans leur domaine.

Smig pour les travailleurs incompétents : applicable à ceux qui n’ont ni qualification professionnelle ni expérience significative.

Smig pour les employés de l’industrie : ajusté en fonction de la profession et de l’expérience au sein du secteur industriel.

Smig pour les employés agricoles : spécifique au secteur agricole, il peut différer selon la région et les cultures.

L’économie tunisienne en 2024 : Défis et Perspectives

3285

Un aperçu de la situation économique du pays

Selon les projections émanant du rapport intitulé » Performance et perspectives macroéconomique de l’Afrique », diffusé par la banque africaine de développement le 16 février 2024, la croissance du produit intérieur  brut de la Tunisie devrait connaître une progression modeste, atteignant 2,1% en 2024 et 3,2% en 2025, par rapport au taux estimé à 0,9% en 2023. Néanmoins, les données publiées par l’institut national de la statistique le 14 février révèlent une croissance économique de seulement 0,4% en 2023, soulignant ainsi les défis auxquels l’économie tunisienne est confrontée.

Défis économiques

Au seuil de l’année 2024, le rapport « Global Risks Report 2024 » expose les défis économiques auxquels la Tunisie est confrontée, dont le ralentissement économique, la fragilité de l’Etat, la pénurie d’eau, la dette publique et l’inflation.

Les nations fortement endettées, telles que l’Egypte, le Liban, le Pakistan, le Ghana et la Tunisie, sont particulièrement vulnérables, le risque de défaut de la dette souveraine étant en hausse avec des répercussions potentielles sur les équilibres fiscaux. Bien que certaines économies émergentes comme le Brésil et le Mexique évitent la détresse de la dette grâce  à des conditions structurelles différentes, la Tunisie et d’autres pays pourraient être confrontés à des difficultés croissantes, accentuant ainsi le ralentissement économique pour les entreprises et les individus.

Le rapport appelle à une action immédiate pour atténuer les risques économiques, soulignant l’importance d’une gestion prudente des ressources et d’une planification stratégique. En outre, il insiste sur la collaboration entre gouvernements, institutions financières et entreprises pour renforcer la résilience économique et assurer un avenir plus stable pour l’ensemble de la population.

Perspectives économiques

Dans un équilibre subtil entre ses obligations internationales, la Tunisie a su tenir ses engagements, garantissant l’approvisionnement en produits essentiels tout en stabilisant ses finances publiques. Cette réussite s’est accompagnée d’une amélioration notable du secteur extérieur, conjuguée à une maîtrise judicieuse des indices de consommation et des coûts financiers.

La dynamique de reprise économique se poursuivra en 2024, avec des prévisions de croissance du PIB autour de 3%, marquant une amélioration par rapport à l’année précédente. Cette tendance pourrait se consolider en 2025, avec des performances renforcées dans les secteurs manufacturier et extractif.

La gestion prudente de la dette publique durable et maîtrisée, permettra de limiter les charges de financement, tandis que les indicateurs   promettent des remboursements en temps voulu, conformes aux projections. Les défis antérieurs liés à l’obtention de financements externes sont désormais atténués, grâce à l’amélioration du solde budgétaire et à la réduction progressive des déficits externes.

En 2024, le secteur agricole devrait surpasser les attentes, avec une diminution anticipée de la sécheresse et des plans concrets visant l’autosuffisance alimentaire, notamment dans la production céréalière.

Dans  l’ensemble, la Tunisie a relevé avec succès des défis majeurs pour stimuler une croissance économique durable. Des ajustements stratégiques seront nécessaires pour renforcer la compétitive et consolider les acquis, soutenus par  la confiance des investisseurs et un environnement favorable aux affaires.

Cette perspective pour 2024 souligne les opportunités à saisir pour consolider les bases d’une croissance économique à long terme.

La Tunisie : La création d’emplois dans le secteur industriel

businessman-turning-gear-system

Au cours des deux ou trois dernières décennies, l’industrie tunisienne a enregistré une progression notable, principalement attribuable à l’ouverture de l’économie au libre-échange avec l’Union européenne et à la prédominance des entreprises offshore orientées vers l’exportation. Ces entreprises ont l’avantage de ne pas être significativement affectées par la pandémie mondiale. Cependant, le secteur doit relever des défis, notamment l’atténuation des disparités de croissance au sein de du tissu industriel, qui demeurent concentrées dans la capitale, le centre-est et le nord -est.

La situation d’emplois dans le secteur industriel

Les lacunes de la croissance économique résultent d’un déficit d’investissement industriels et d’une création d’emplois relativement limitée. Selon les données de l’APII jusqu’à la fin de juin 2023, le secteur industriel a vu la création de 1 251 nouvelles entreprises, soit une augmentation de 6,4% par rapport à la même période en 2022 où 1 176 entreprises ont été enregistrées. Parmi celles-ci, 370 sont entièrement orientées vers l’exportation.

Ces initiatives ont engagé des investissements totalisant 789,2 millions de dinars tunisiens et sont anticipées pour générer 13 613 opportunités d’emploi. En moyenne, chaque entreprise offre un emploi à environ 11 personnes. La création d’un nouveau poste de travail nécessite désormais un investissement moyen de 57 974 TND, comparativement à 36 385 TND pendant la même période en 2022.

Les différents types des métiers de l’industrie

L’industrie offre divers métiers, allant des ingénieurs spécialisés tels que les ingénieurs électriciens, système ou chimie, aux techniciens comme les tourneurs industriels, monteurs-câbleurs, techniciens de maintenance et roboticiens. Les experts en sécurité informatique et les ingénieurs environnement sont également présents. Des postes administratifs incluent des rôles juridiques et de gestion, avec des responsables encadrant les équipes. Les professionnels nécessitent des connaissances spécifiques, avec des formations en interne disponibles. Des domaines de formation incluent également des moniteurs enseignant les processus de production.

Les possibilités à exploiter pour les opérateurs tunisiens évoluant dans le domaine industriel

Les entrepreneurs tunisiens du secteur du secteur industriel se voient offrir une pléthore d’opportunités propices à l’expansion de leurs activités. Parmi ces occasions, l’exportation vers les marchés internationaux se profile avantageuse, soutenue par les accords de libre-échange dont bénéficie la Tunisie. Ces partenariats internationaux, qu’ils soient techniques ou commerciaux, permettent aux opérateurs industriels d’élargir leurs compétences, leur réseau de distribution, et d’optimiser leurs ressources.

Un investissement significatif dans la recherche et le développement s’avère crucial pour maintenir une compétitivité mondiale. L’innovation devient ainsi la clé de la création de produits novateurs, répondant aux attentes évolutives des consommateurs. La diversification vers des produits à valeur ajoutée, se distinguent par leur qualité, leur design, leur durabilité ou des fonctionnalités avancées, offre une voie stratégique pour conquérir des segments de marché haut de gamme.

L’intégration verticale, consistant à élargir la chaîne de valeur, et le développement des énergies renouvelable émergent comme des pistes à explorer. Les entrepreneurs peuvent également maximiser leur potentiel en investissant dans le perfectionnement des compétences de leur main-d’œuvre, favorisant ainsi l’amélioration de la productivité et de l’efficacité opérationnelle.

Pour demeurer en tête, il faut suivre les tendances de marché, d’anticiper les besoins des consommateurs et de rester réceptif aux opportunités émergentes. Les organismes gouvernementaux et les institutions de promotion des investissements peuvent apporter un soutien financier, des incitations fiscales et des conseils stratégiques. Le recrutement de talents qualifiés, facilité par l’utilisation de réseaux sociaux professionnels, est essentiel pour atteindre les objectifs ambitieux de ces opérateurs industriels tunisiens.

La Tunisie : La place de la femme dans la société d’aujourd’hui

winning-celebrate-one-cheerful-cheering

 

La juste et complète participation des femmes à tous les aspects de la société représente un droit humain fondamental. Malgré cela, à l’échelle mondiale et dans le monde arabe en particulier, leur représentation demeure significativement limitée, que ce soit dans le domaine politique, les divertissements ou encore sur le lieu de travail. Pourtant, leur rôle s’avère essentiel dans la résolution des défis majeurs auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Il est impératif de leur accorder une écoute, une reconnaissance et une valorisation au sein de la société, afin que leurs perspectives et leurs aspirations pour leur propre futur, ainsi que pour l’avancement de l’humanité, trouvent écho et considération universelle.

La situation de la femme en Tunisie

Dans le paysage du monde arabe, la Tunisie brille souvent en tant que pionnière des droits des femmes, offrant ainsi un éclairage unique sur le statut de la femme tunisienne. Cette dernière revendique une place prépondérante à la fois dans la sphère sociale et professionnelle de la Tunisie. En effet, un nombre significatif de femmes accèdent désormais à des postes de direction tant dans le secteur public que privé.

Selon le rapport de 2019 de la région MENA, la Tunisie se classe au 4ème rang en termes d’égalité entre les sexes. Ce même rapport révèle que les femmes tunisiennes affichent un taux d’alphabétisation de 72%, dont 42% fréquentent l’enseignement supérieur, et 36% occupent des sièges parlementaires.

Malgré ces avancées, le pays demeure confronté à des disparités entre hommes et femmes, que ce soit dans les contextes sociaux, économiques ou au sein des environnements professionnels. Bien que jouissant d’un niveau éducatif similaire à celui des hommes, les femmes rencontrent des difficultés à intégrer pleinement la population active, se retrouvant souvent confrontées à des taux de participation plus faibles et à des niveaux de chômage plus élevés.

Le rôle des femmes dans la transformation économique et social de la Tunisie

Les Tunisiennes ont joué un rôle majeur dans l’évolution vers une société plus démocratique, en défendant activement l’égalité des genres. Maintenant, l’objectif est d’étendre ces efforts pour garantir l’égalité des opportunités pour tous les citoyens, promouvoir la justice sociale et protéger les droits des plus vulnérables. Alors qu’elles ont historiquement concentré leurs actions sur les libertés individuelles et collectives-désormais ancrées dans la Constitution-les Tunisiennes se mobilisent de plus en plus pour les droits économiques et sociaux. Elles aspirent à réduire les écarts régionaux à combattre la précarité professionnelle, à revendiquer des conditions de travail dignes et à encourager l’autonomisation économiques des femmes à travers l’entrepreneuriat féminin et l’économie sociale et solidaire.

Stratégies marketing innovantes pour réussir dans l’e-commerce en Tunisie

 

A portrait of Asian woman, e-commerce employee sitting in the office full of packages on the table using a calculator, for SME business, e-commerce, technology and delivery business.

 

La réussite dans le domaine de la vente en ligne requiert une connaissance approfondie des subtilités du commerce électronique, ainsi que la capacité à attirer efficacement une audience de consommateurs avertis Dans cet esprit, nous avons compilé un ensemble de précieuses stratégies marketing visant à dynamiser votre initiative dans le monde florissant du commerce électronique.

L’étude de marché

L’étude du marché constitue un pilier essentiel de toute stratégie marketing réussie, prenant en compte des éléments variés tels que l’offre proposée, les tendances de consommation, et la dynamique concurrentielle. Avant toute élaboration stratégique, une étude minutieuse du marché s’impose. Les entreprises disposent d’une gamme d’outils dédiées à cette fin. L’objectif réside dans la reconnaissance des atouts et des faiblesses internes de l’entreprise, tout en scrutant les opportunités et les menaces externes.

Définir la clientèle cible

Après une analyse approfondie du marché, les entreprises se doivent d’identifier avec précision le segment de client sur lequel elles souhaitent concentrer leurs efforts. S’adresser à tout le monde peut entraîner une perte de temps et d’énergie à convaincre des prospects sans réel intérêt pour l’offre. Ainsi, privilégier des clients potentiels manifestant un intérêt devient essentiel.

Cette phase initiale du ciblage requiert une finesse dans la compréhension des clients ainsi que la définition d’un segment spécifique. Celui-ci doit être choisi en fonction de critères pertinents tels que sa taille, sa croissance, ses opportunités et menaces, tout en s’alignant avec la vision de l’entreprise.

Maximisez l’efficacité de vos dépenses publicitaires

Adoptez une approche expérimentale pour optimiser vos dépenses publicitaires. Il est recommandé de régulièrement tester de nouveaux mots-clés et d’ajuster subtilement vos enchères afin de découvrir le créneau où votre public est le plus enclin à réaliser des achats.

Pour attirer des visiteurs qualifiés, l’utilisation de Google Ads est l’une des stratégies les plus efficaces. Cette méthode permet à votre boutique de figurer sur Google lors des recherches effectuées sur vos mots-clés.

Après avoir exploré la publicité sur Google, orientez-vous vers la publicité sur Facebook. Vous vous interrogez sur la manière de mettre en place une campagne Facebook Ads performante. Ce canal d’acquisition est essentiel dans le domaine du marketing pour les entreprises e-commerce.

Explorez différents canaux  publicitaires et identifiez les plus performants grâce à des tests approfondis.

Collaboration avec les Influenceurs

Le marketing d’influence est actuellement en plein essor dans le monde de l’E-commerce ! Cette stratégie de marketing et de communication digitale exploite le pouvoir de recommandation des influenceurs, tels que les Youtubeurs, les blogueurs et d’autres figures des réseaux sociaux qui bénéficient d’une large communauté de followers. Certains de ces influenceurs possèdent une audience surpassant bien médias traditionnels. Collaborer avec eux pour promouvoir vos produits constitue l’une des actions marketing les plus efficaces pour renforcer votre image de marque, accroître votre notoriété et dynamiser votre stratégie globale.